Rapport final
Lancement officiel du projet GMES & Africa
« Gestion durable des Zones humides pour le renforcement de la Sécurité alimentaire et de la Résilience des écosystèmes en Afrique de l’Ouest » (GDZHAO)
TABLE DES MATIÈRES
1.2- Présentation du projet GDZHAO.. 3
Annexe 1 : Agenda de la cérémonie de lancement 6
Annexe 2 : liste des participants. 8
Introduction
Le programme d’Appui à la Surveillance de l’Environnement et la Sécurité (GMES & Africa) est une initiative conjointe cofinancée par la Commission Européenne et la Commission de l’Union Africaine. Cette initiative consiste à utiliser et adapter les données et services du programme Copernicus au contexte africain. Ce programme est conçu pour répondre spécifiquement aux besoins africains en matière de services liés à l’eau, aux ressources naturelles, aux zones marines et côtières et à apporter des solutions à la gestion de l’environnement, à l’atténuation du changement climatique et à la sécurité civile. Il vise à faciliter la mise en œuvre de la politique et de la stratégie spatiales africaines formulées par l’Union Africaine pour exploiter les capacités du continent à utiliser les sciences et technologies spatiales pour la croissance économique et le développement durable. Dans l’accord de mise en œuvre, la Commission de l’Union Africaine est « l’autorité déléguée » responsable de la gestion du programme. En effet, le programme GMES & Africa vise à améliorer les capacités des décideurs politiques, des planificateurs, des scientifiques, des entreprises et du secteur privé à concevoir, mettre en œuvre et surveiller les politiques nationales, régionales et continentales et à promouvoir la gestion durable des ressources naturelles grâce à l’utilisation de données d’Observation de la Terre (OT) et d’informations dérivées.
En partenariat avec la Commission Européenne, l’Union Africaine à travers le GMES & Africa offre la possibilité à des institutions africaines d’avoir un accès gratuit aux technologies géo-spatiales provenant des programmes Copernicus, EUMETSAT et d’autres systèmes européens de distribution des données d’OT. A la suite d’un appel à propositions lancé en mai 2017 axé sur les domaines relatifs à l’eau, aux ressources naturelles, aux zones marines et côtières, treize (13) consortiums africains ont finalement été sélectionnés dont un dirigé par le Centre de Suivi Ecologique (CSE) de Dakar (Sénégal).
Le CSE porte le projet « Gestion durable des Zones humides pour le renforcement de la Sécurité alimentaire et de la Résilience des écosystèmes en Afrique de l’Ouest (GDZHAO) » en association avec huit (8) partenaires que sont : l’Institut Géographique du Burkina Faso (IGB), le Centre Universitaire de Recherche et d’Application en Télédétection (CURAT, Côte d’Ivoire), le Department of Parks and Wildlife Management (DPMW, Gambie), le Center for Remote Sensing and Geographic Information Services (CERSGIS, Ghana), le Centre d’Observation, de Surveillance et d’Information Environnementale (COSIE, Guinée), la Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF, Mali), la Direction de la Faune, de la Chasse, des Parcs et Réserves (DFCPR, Niger) et la Direction des Parcs Nationaux (DPN, Sénégal).
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Les politiques de gestion jusque là développées et mises en œuvre pour la gestion des zones humides en Afrique de l’Ouest, demeurent très sensibles et vulnérables aux changements environnementaux et sociétaux et ont de ce fait montré leurs limites. Un nombre très limité de zones humides est suivi avec des données d’OT, à très haute résolution spatiale. Les coûts d’investissement d’un tel système de suivi sont souvent très élevés et hors de portée financière des institutions africaines en charge de la gestion de ces écosystèmes. Ainsi, le projet GDZHAO se propose comme objectif général de développer et promouvoir un portefeuille de produits et services basés sur l’exploitation des données d’Observation de la Terre (dans les domaines de l’eau, de la végétation et des sols) afin d’améliorer les connaissances et les prises de décisions sur les zones humides ouest africaines dans une perspective de gestion durable pour la sécurité alimentaire et le renforcement de la résilience des communautés et des écosystèmes.
Concrètement, le projet GDZHAO envisage de développer un observatoire, à travers la mise en place d’un Géoportail de surveillance environnementale, destiné à fournir aux bénéficiaires et utilisateurs des produits et services de qualité à travers les activités suivantes : i) identification et délimitation des zones humides ; ii) suivi de la dynamique des eaux de surface ; iii) suivi de la qualité de l’eau ; iv) suivi de la végétation aquatique envahissante ; v) inventaire et cartographie de la mangrove ; vi) cartographie des changements d’état de surface ; vii) suivi des usages des zones humides et viii) cartographie et suivi des terres salées.
L’information géo-spatiale (la disponibilité de données d’OT) fournie serait d’une grande valeur ajoutée dans l’amélioration des connaissances pour un meilleur suivi et une gestion rationnelle des zones humides et contribuera à la mise en œuvre des Politiques Nationales sur les Zones Humides (PNZH), des Plans de Développement des Zones Humides (PDZH), la réalisation des objectifs d’Aichi, les Objectifs de Développement Durable (ODD 1, 2, 3, 6, 8, 13, 14 et 15) ainsi qu’à la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire harmonisé de gestion des zones humides dans l’espace CEDEAO. , d’autant plus que dans le contexte de l’Afrique de l’Ouest, les changements environnementaux et le boum démographique représentent un réel défi pour la gouvernance de ces milieux écologiques sensibles et vulnérables dans une perspective de sécurité alimentaire et de conservation de la biodiversité.
Pour une meilleure sensibilisation et un partage des objectifs et résultats attendus avec les parties prenantes de l’initiative, le CSE en étroite collaboration avec l’ensemble des institutions partenaires au niveau sous-régional a procédé officiellement au lancement du projet « Gestion durable des Zones humides pour le renforcement de la Sécurité alimentaire et de la Résilience des écosystèmes en Afrique de l’Ouest (GDZHAO) » les 11, 12 et 13 septembre 2018, à Dakar (Sénégal).
Cette cérémonie de lancement a été l’occasion de présenter le projet et ses composantes à un large auditoire avant de lancer le démarrage officiel des travaux par le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable du Sénégal.
1. Déroulement de l’atelier
1.1- Cérémonie d’ouverture
La cérémonie d’ouverture a débuté par la présentation du programme, selon le déroulé suivant :
- un mot de bienvenue du coordonateur GMES & Africa Dr. Tidiane OUATTARA (par vidéo) ;
- un mot de remerciements et de bienvenue du représentant du chef de délégation de l’Union Européen ;
- une projection de documentaire sur la réserve de Tocc Tocc : témoignages des gestionnaires et des utilisateurs sur l’importance de la réserve et la nécessité de la préserver, les plus-values attendues du projet (renforcement de capacités, meilleure visibilité de la réserve, promotion des ressources etc.) ; présentation du projet par l’unité de coordination.
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable après avoir remercié les participants et magnifié la coopération UE/UA a déclaré ouverte la cérémonie de lancement du projet GDZHAO.
1.2- Présentation du projet GDZHAO
En guise d’introduction à la présentation du projet GDZHAO, les conclusions des deux (2) deux (02) jours d’atelier, qui a regroupé cinquante sept (57) participants venant de huit (08) pays partenaires (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Niger et Sénégal), ont été exposées à l’auditoire. Les résultats des 5 sessions tenues lors de l’atelier technique ont été présentés de même que les discussions et accords sur la charte de gouvernance, les discussions sur le protocole d’accord, le partage des supports du projet, le consensus sur le développement d’activités de chaque pays et l’organisation d’un atelier national de restitution dans chaque pays partenaires.
Ensuite, la présentation du projet GDZHAO s’est articulée sur les points suivants :
- les sites d’étude ;
- les objectifs du projet ;
- les cinq (05) composantes du projet, en mettant l’accent sur la composante 5 (gouvernance du projet) ;
- le schéma conceptuel de l’observatoire ;
- les produits et services attendus et ;
- les utilisateurs finaux ou bénéficiaires ciblés.
1.3- Discussions générales
Les discussions ont porté sur les questions suivantes :
- l’accessibilité de l’information ;
- le dispositif de collaboration entre les différentes parties
prenantes ;
- le dispositif de coordination mis en place par le CRMO ;
- le renforcement des capacités et la durabilité du projet ;
- la place du service de recherche forestière de l’ISRA dans la composante 4 du projet mais aussi la place de la recherche en général, notamment les universités des pays partenaires du projet ;
- l’utilisation des nouvelles technologies de communication ;
- l’accès de l’information au grand public ;
- la mise en place d’un cadre de partage entre l’Université et le Consortium ;
- la sensibilisation des décideurs sur l’importance des zones humides ;
- le renforcement de l’existant et des innovations pour assurer la sécurité alimentaire ;
- la visibilité et l’accessibilité des zones humides ;
- l’implication des bénéficiaires et la synergie d’actions au niveau national ;
- la prise en compte de l’expertise locale ;
- l’implication des organisations paysannes ;
- le renforcement de la collaboration avec des partenaires comme l’UICN pour la mise à profit de leurs expériences de restauration des zones humides ;
- la prise en compte des évolutions socioéconomiques ;
- la prise en compte des menaces provenant des zones périphériques ;
- l’identification des espèces endémiques et des espèces à haute valeur nutritionnelle visant à renforcer la sécurité alimentaire.
2. Signature de la charte de gouvernance
L’atelier de lancement a été finalisé par la signature de la charte de gouvernance par les pays partenaires. C’est ainsi que les huit (08) Chefs de délégations des pays partenaires ont signé la charte de gouvernance. Puis l’atelier a été clôturé par des mots d’encouragement et de remerciements du Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, non sans rappeler la place qu’occupe le CSE dans l’échiquier national du dispositif de veille et de mise en œuvre de la politique environnementale du Sénégal.
Annexe 1 : Agenda de la cérémonie de lancement
Horaires | Rubriques |
08h30 – 9h30 |
Accueil et inscription des participants
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9h30 – 10h30 |
Cérémonie d’ouverture
– Représentant de la Commission de l’Union Africaine (Coordonnateur GMES) – S.E. M. Joaquin GONZALEZ-DUCAY. Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne en République du Sénégal
– Projection de film pour une meilleure appréciation des attentes des utilisateurs liés à leurs besoins par rapport aux résultats attendus du projet
– Allocution d’ouverture du Pr Mame Thierno Dieng Ministre de l’Environnement et du Développement Durable du Senegal
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10h30 – 11h00 |
Pause-café / Point de presse des autorités
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11h – 11h30 |
Présentation du projet GMES & Africa « Gestion durable des Zones humides pour le renforcement de la Sécurité alimentaire et de la Résilience des écosystèmes en Afrique de l’Ouest (GDZHAO) »
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11h30 – 12h30 |
Discussions générales et clôture
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A partir de 12h30 |
Déjeuner
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