Le 1er février marque la journée mondiale des zones humides. Cette année, le ministère de l’Environnement a débuté la commémoration de cette journée à travers une opération de salubrité, au sein du site Ramsar complexe Bangr-Weeogo et le lac des trois barrages. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Barro, représenté par son directeur de cabinet, Ousmane Bawa.
Convaincu que l’homme ne peut s’épanouir que dans un cadre saint, le ministère de l’Environnement a organisé une journée de salubrité sur le site Ramsar complexe Bangr-Weeogo et le lac des trois barrages pour rappeler aux populations, la nécessité de garder son environnement propre. Le choix de Bangr-Weeogo se justifie par le fait que le site est, depuis le 2 février 2019, inscrit sur la liste des zones humides d’importance internationale. Et en ce jour, 1er février, lequel représente la journée mondiale des zones humides, le ministère a tenu à y faire un tour pour redorer le visage de ce cadre.
Une vue des femmes qui ramassent les ordures dans la cour du parc urbain Bangr-Weeogo
C’est ainsi que munis de gants de protection, de râteaux, de balais, de pelles, de brouettes, bref, de tout ce qui peut servir à rendre ce site propre, agents du ministère, techniciennes de surface, agents des Eaux et forêts et travailleurs d’autres institutions, ont mis la main à la pâte pour redonner fière allure à cette zone humide. « Les zones humides sont considérées comme des filtres naturels des bassins versants, à l’image des reins dans le corps humain. Elles favorisent les dépôts de sédiments et emmagasinent des matières minérales et organiques, en transforment certaines par dégradations biochimiques et peuvent ensuite les restituer sous une autre forme à I’environnement. Cela contribue au maintien des équilibres qui bénéficient au bon état des ressources en eau des bassins versants. Il est indispensable de préserver les zones humides et de tout mettre en œuvre pour limiter leurs dégradations fonctionnelles », a rappelé le ministre, par la voix de son directeur de cabinet, Ousmane Bawa.
« L’activité de ce jour doit susciter la réflexion sur les actions à mener à long terme pour la gestion durable du site », Roger Barro, par la voix de Assami Tiendrébéogo
« Les zones humides sont très importantes, surtout dans le Sahel qui est constitué de terres arides. Les températures sont chaudes, il y a des inondations, la sécheresse, etc. Et les zones humides sont comme des éponges qui adoucissent la température tout en atténuant les extrêmes climatiques. Il est donc important de les préserver car elles représentent l’avenir même de l’humanité », a renchéri Dr Karounga Keïta, directeur de Westland international.
« Nous demandons aux populations de rester vigilantes et aux autorités de maintenir leur engagement pour la protection des zones humides », Dr Karounga Keïta
Plus de 2 milliards pour l’assainissement de la ville
L’activité de ce jour a connu la participation de la délégation spéciale de la ville de Ouagadougou. Pour son vice-président, Assami Tiendrébéogo, plus d’efforts devraient être consentis pour la protection de l’environnement. Et cela passe d’abord, de ses dires, par la propreté autour de soi. « Au sein de la commune de Ouagadougou, nous investissons près de 2 500 000 000 FCFA par an pour la collecte, le transport et le traitement des déchets. Malgré cela, nous constatons que les résultats ne sont pas aussi visibles que ça. Nous demandons à toute la population de Ouagadougou d’avoir un comportement éco-citoyen, afin de faciliter la tâche en matière d’assainissement et de gestion des déchets solides au sein de notre ville » a-t-il exhorté.
Le vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou Assami Tiendrébéogo, à gauche de l’image